LE SIDA

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BRIAND
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LE SIDA

Message par BRIAND »

Sida : la contamination continue

Mise en ligne : 1er décembre 2009

Une trentaine d’années après la découverte du premier cas de sida, le Vih ne fait plus la une des magazines. Pourtant, la pandémie est toujours là. Et si les progrès médicaux ont permis aux séropositifs de vivre plus longtemps, tout n’est pas réglé : les effets secondaires des traitements sont lourds. Et les personnes atteintes doivent toujours faire face à des discriminations.

En France  : de 6 000 à 7 000 contaminations par an
Certes, le sida est aujourd’hui une maladie moins médiatisée, mais le virus court toujours.
Chaque année en France, 6 000 à 7 000 personnes sont contaminées, un chiffre stable depuis 2003 et que les autorités sanitaires peinent à réduire.
Les plus touchés sont les homosexuels (plus de 40 % des nouvelles contaminations) et les femmes migrantes. On constate toutefois une forte diminution du nombre de contaminations chez les usagers de drogues injectables, grâce aux mesures de prévention consistant à mettre à leur disposition des seringues à usage unique.
Aujourd’hui, on estime à 150 000 le nombre de personnes vivant avec le Vih, dont 28 000 sont malades du sida.

Un mort toutes les dix secondes dans le monde
Fin 2007, on estimait à 33 millions le nombre de porteurs du Vih (dont 67 % en Afrique subsaharienne), et à 2 millions le nombre de morts. La moitié des personnes infectées sont des femmes, lesquelles représentent plus de 60 % des infections en Afrique subsaharienne, la région la plus fortement touchée par le sida. Les jeunes ne sont pas épargnés puisque 2 millions de 15-24 ans vivent avec le Vih.
Des chiffres à mettre en rapport avec le nombre de malades aujourd’hui traités  : fin 2008, plus de 4 millions de personnes bénéficiaient d’un traitement antirétroviral dans les pays en développement (dix fois plus qu’il y a cinq ans).
De même, près de 45 % – contre 35 % en 2007 – de femmes enceintes séropositives ont bénéficié d’une thérapie pour éviter la transmission du Vih à l’enfant, tandis que 38 % des enfants malades ont suivi un programme pédiatrique.
C’est un début, mais loin encore d’être suffisant.

Vaccin  : bonnes nouvelles, mais…
L’annonce des premiers résultats des essais cliniques conduits en Thaïlande a fait grand bruit en septembre dernier  : pour la première fois, un essai vaccinal a permis de révéler une protection partielle (31 %) contre le virus du sida.
Réel progrès ou fausse piste  ? Comme toujours en matière de recherche, la prudence s’impose  : si ces travaux marquent une avancée probante, la guerre contre le sida n’est pas pour autant gagnée.
«  Ce vaccin expérimental n’est en aucun cas le futur vaccin préventif que tout le monde attend, souligne le Pr Pierre-Marie Girard, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. C’est toutefois une lueur d’espoir dans un climat qui était devenu morose suite aux abandons successifs de plusieurs essais cliniques. »

La révolution des multithérapies
L’arrivée des trithérapies en 1996 a nettement modifié le visage de la maladie. Aujourd’hui, plus de 80 % des porteurs du virus sont traités avec des antirétroviraux qui bloquent la production du virus dans l’organisme et permettent de restaurer en partie le système immunitaire.
De plus, les médicaments sont plus faciles à prendre, ce qui améliore l’observance du traitement. Résultat  : l’espérance de vie des séropositifs approche aujourd’hui celle de la population générale.
On meurt donc moins du sida en France : 400 décès en 2005 contre près de 3 000 en 1996. En revanche, si certains effets secondaires (troubles digestifs, lipodystrophie…) ont été réduits au cours des dernières années, d’autres restent lourds de conséquences chez certains patients  : augmentation du taux de cholestérol, maladies cardio-vasculaires, cancers…
L’enjeu de demain sera également d’aider les malades à vieillir avec le Vih, d’autant que les progrès ne s’accompagnent pas toujours d’une dédramatisation de la maladie. «  On a toujours, malgré tout, l’impression d’une épée de Damoclès au-dessus de la tête  », confie Daniel.
«  Les patients ne se jettent plus par la fenêtre, comme il y a vingt ans, lorsqu’on leur annonce leur séropositivité, mais ils gardent à l’esprit l’idée de la mort, constate le Dr Michel Ohayon, médecin coordinateur de Sida-info-service. Ils ne s’interrogent pas forcément tout de suite sur la façon de gérer leur maladie sur le long terme, alors que c’est la question à se poser. »

Vers le dépistage pour tous  ?
Jusqu’à présent, le dépistage du sida était le plus souvent recommandé après une relation non protégée, aux homosexuels, aux usagers de drogues, aux personnes ayant des partenaires multiples… ou réalisé à des moments clés de la vie – lors d’une grossesse par exemple.
Aujourd’hui, la Haute Autorité de santé (Has) propose de le généraliser afin d’améliorer la prise en charge précoce des séropositifs et de réduire la circulation du virus au sein de la population.
Bien entendu, il ne s’agit pas de le rendre obligatoire, mais il pourrait être plus systématiquement proposé par le médecin traitant sans considération de sexe, d’âge (de 15 à 70 ans) ou de mode de vie. De même, chacun pourrait se rendre dans un laboratoire d’analyses médicales et faire un test, «  sans prescription médicale  ».
Pour les associations de lutte contre le sida, il serait temps. Car, si on dépiste beaucoup en France (5 millions de tests ont été réalisés en 2007, ce qui place la France au deuxième rang mondial), on le fait mal. Selon la Has, sur la période 1997-2005, «  47 % des sujets pour lesquels un diagnostic de sida a été porté présentaient un retard au dépistage  », lequel serait plus fréquent pour les personnes de plus de quarante ans, pour celles d’origine étrangère et pour celles contaminées par voie hétérosexuelle. On estime qu’en France 40 000 personnes sont séropositives et ignorent encore qu’elles le sont.

Prévention  : verra-t-on bientôt la fin du tout-préservatif  ?
Aujourd’hui, 58 % des contaminations se font par voie sexuelle. Le préservatif, masculin ou féminin, reste le moyen de prévention le plus efficace. Pour autant, «  on ne peut prétendre obtenir que 100 % des relations sexuelles soient protégées  », explique Arnaud Simon, chargé de la prévention à l’association Aides.
Mais on commence à voir des alternatives au préservatif. La circoncision réduit significativement le risque pour l’homme d’être contaminé.
Les médicaments antirétroviraux, qui baissent la charge virale dans le sang, pourraient enrayer la dynamique de l’épidémie.
En janvier 2008, la Commission fédérale suisse pour les problèmes liés au sida, suivie depuis par l’Aide allemande contre le sida et le Conseil national français du sida, soulignait qu’«  une personne séropositive suivant un traitement antirétroviral ne transmet pas le Vih par le biais de contacts sexuels   ». A condition toutefois de se soumettre à des règles strictes  : l’application du traitement à la lettre, l’absence d’autres infections sexuellement transmissibles et une charge virale indétectable dans le sang depuis au moins six mois.
Autrement dit, les médicaments seraient aussi efficaces que le préservatif pour barrer la route au virus. Personne n’avait encore osé aller jusque-là  ! Ce changement de position dans la prévention n’est pas sans susciter controverses et discussions au sein de la communauté scientifique, mais force est de constater que ces données sont en passe de bouleverser la vie sexuelle des séropositifs. «  C’est la fin de la peur permanente de contaminer son partenaire si le préservatif craque  », se réjouit Arnaud Simon.


Remerciements à VIVA PRESSE particulièrement à Madame Sylvie Boistard

P.S. A lire également :
Le sida, une maladie encore taboue
« Les femmes séropositives font l’objet de plus de discriminations »
BRIAND
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Re: LE SIDA

Message par BRIAND »

Les lycéens de Chalon-sur-Saône s’engagent
Les jeunes contre le sida


Mise en ligne : 1er décembre 2009

« Que faut-il faire pour vous convaincre de l’urgence de la situation ? » Des lycéens de Chalon-sur-Saône ont décidé de répondre à cette question, posée à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, en s’engageant pour expliquer à leurs camarades tout ce qu’ils doivent savoir sur cette maladie sans toujours oser le demander. Soixante-dix volontaires, dans les lycées Emiland-Gauthey, Mathias et Pontus-de-Tyard, se sont impliqués dans l’opération, à la demande du collectif sida [1] de la ville. Une mission pour laquelle ils se sont préparés lors de séances de formation, comme celle qui a réuni, le 12 octobre, ceux que l’on désigne comme les « jeunes-relais sida » du lycée Emiland-Gauthey. Pas de temps mort durant les deux heures de stage. A tel point qu’ils ne peuvent présenter des saynètes qu’ils avaient imaginées pour mettre en scène des vacanciers dans un pays fortement touché par le virus. Il y a tellement de choses à transmettre sur la contamination, les traitements, le dépistage, la prévention… !

Toutefois, vu leurs questions et commentaires, leurs connaissances seront vite à la hauteur deleur volonté de pouvoir apporter conseil et soutien autour d’eux. Des interventions souvent bienvenues, comme peuvent déjà en témoigner ceux qui s’étaient engagés dans ce corps des jeunes relais sida l’année précédente : ils ont reçu des témoignages de gratitude de victimes, heureuses de constater que « le regard de ces jeunes fait changer les choses sur la perception que l’on a de cette maladie ».


Merci VIVA particulièrement Anne-Marie Boulet, et Romain Hugon

[1] Le collectif sida de Chalon-sur-Saône travaille toute l’année avec le soutien actif de la Ville. Il rassemble 18 associations et organismes, parmi lesquels la Mutualité française Bourgogne et le centre hospitalier William-Morey.

Il ne faut pas l'oublier !!!
BRIAND
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Re: LE SIDA

Message par BRIAND »

POUR INFORMATION

Les jeunes n'en savent pas (encore) assez sur le sida !


L'été, c'est la belle saison… mais aussi celle des infections sexuellement transmissibles. L'utilisation du préservatif est plus importante que jamais ! C'est pourquoi la plateforme prévention sida lance en ce moment une campagne de prévention orientée spécifiquement vers les jeunes.Â

Pourquoi l'épidémie de sida est-elle toujours en augmentation ?


L'épidémie de sida ne diminue plus, elle s'amplifie même : le nombre de cas de VIH diagnostiqués en 2009 est le plus élevé depuis le début de l'épidémie. Plus de trois personnes sont diagnostiquées séropositives chaque jour dans notre pays… On peut, certes, imputer une partie de cette augmentation à un meilleur dépistage du VIH. Mais le nombre de nouveaux cas de VIH reste bien trop élevé. D'autant qu'il existe un moyen bon marché, facile à trouver et très efficace de prévenir la transmission du sida : le préservatif. Mais bien entendu, il ne protège que si l'on s'en sert… Or seuls 57% des jeunes utilisent un préservatif à chaque fois qu'ils ont une relation sexuelle (1).

Un chiffre qui augmente d'année en année, mais reste loin d'être suffisant. Une autre étude (2) montre en outre que le fait d'avoir plusieurs partenaires est de plus en plus fréquent chez les jeunes… et que l'utilisation du préservatif n'augmente pas en proportion. Et la conséquence ne se fait pas sentir uniquement sur le sida : d'autres infections sexuellement transmissibles, comme les chlamydias ou l'herpès sont aussi de plus en plus souvent diagnostiqués chez les jeunes.

Pourquoi les jeunes n'utilisent-ils pas toujours des préservatifs ?

Si, il y a dix ou vingt ans, le VIH ou le sida étaient des maladies qui faisaient peur, c'est moins le cas aujourd'hui.

Est-ce le résultat d'une mobilisation médiatique moins importante ? Ou l'arrivée des trithérapies, qui ont fortement augmenté l'espérance de vie des malades ?

Toujours est-il que la nécessité de se protéger semble peser moins lourd que les inconvénients du préservatif. Les arguments exprimés par les jeunes pour ne pas utiliser le préservatif sont divers, mais le relationnel prend une large part : l'amour que l'on porte au partenaire, la confiance que l'on a en lui/elle, l'envie de le/la fâcher, l'impression que l'on peut s'en remettre à lui/elle parce qu'il/elle est plus expérimenté(e). Tous ces éléments peuvent contribuer à "oublier" d'aborder la question si importante du préservatif. Et à prendre un risque avec sa santé.

Quelle est la solution pour convaincre les jeunes de porter le préservatif ?

La campagne de prévention actuelle consiste à encourager les jeunes à parler du préservatif à leur manière, en utilisant des métaphores et des vocabulaires variés. Mais elle ne suffira certainement pas à elle seule… continuer à rappeler que le sida tue et qu'il peut très souvent être évité n'est jamais vain.

Journaliste : Marion Garteiser, journaliste santé
Source : Communiqué de presse, Plateforme prévention-sida (1)Enquête HBSC 2006 pour la Belgique (2) "Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida en France en 2004", enquête de l'Observatoire régional de santé d'àŽle de France.


Remerciements à Handicapzéro et E Santé
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